Jahria en Inde. Une ville sur des braises

Alors que tous les regards sont tournés vers la France et la conférence sur le climat, nous nous arrêtons sur les enjeux de cette réunion planétaire.

Pour être en rang dispersé, les délégations à cette conférence le sont. Pays émergents, lobby pétrolier, pays développés, grande puissance, tous sont réunis autour d’une même table. Si discuter ensemble est une réalité, une harmonisation des points de vue reste utopique eut égard aux intérêts divergents.

Le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)10, paru en 2014, prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8 °C d’ici 2100.

Arriver à ce résultat requiert des efforts de la part de tous les pays. Le niveau de développement industriel n’étant pas les mêmes, les responsabilités au point de vue de la pollution sont très différentes et cela constitue un blocage dans les discussions.

L’inde, pays émergents est un pays dont l’essentiel de l’énergie est fourni par les énergies fossiles dont notamment le charbon. Pour les Occidentaux, il incarne l’industrie du XIX siècle. En Asie, il est synonyme de développement et de richesse. Peu cher, facile à produire et quasiment inépuisable, le charbon pourrait bien être l’énergie d’aujourd’hui et même celle de demain vu les projets gigantesques d’exploitation dans le pays. L’Inde compte doubler sa production de charbon d’ici 2020.

Dans le village de Jahria ou une importante exploitation est installée, les habitants vivent sur des braises. Des feux de charbon couvent dans le sol et sont un risque pour les populations qui ne savent plus ou mettre la tête. Des glissements de terrains sont très fréquents et les habitants perdent très souvent leurs habitations, leurs biens et même leurs vies.

Le réchauffement climatique est une réalité, mais comment aider ses pays dont la production énergétique (67%) vient des énergies fossiles (source de pollution à grande échelle) ?

Le village de Jahria dans le nord de l’Inde se vide peu à peu de ses populations et ceux qui restent sont confrontés à la dure réalité de la pollution, des maladies et du manque de structures sanitaires.

Un défi lancé à la communauté internationale et aux défenseurs du climat.